Exhibition
in Biel/Bienne / Switzerland
The narratives of Gil Pellaton (*1982, CH, Biel) are about strange, fragmentary occurrences. For his objects and installations, he often uses organic materials such as tiger balm and coriander or a mixture of turmeric and bone glue. Their effect unfolds not only visually, but also through specific smells and their haptics. Pellaton’s independent artistic vocabulary is inspired by cultural history as well as the symbolic charge of the materials and their reinterpretation in the art context.
“Hennissement” is the continuation of an ongoing work that seeks to develop a universe independent of the prevailing frames of reference. The deliciously mysterious works develop narratives that remain incomplete and open up a world of poetry in which feelings can improvise endlessly. It is the artist’s attempt to invent a language without words and concepts, where yapping, neighing and barking form our new grammar. The exhibition shows existing works as well as several new ones inspired by the dialogue between the artist and the author Elise Lammer. In addition, a poetic text has been created for the accompanying publication, which is at the same time inseparably linked to the exhibition concept.
In this, his largest solo exhibition to date, Gil Pellaton aims to create not a coherent, unified scenario, but rather a parcours of fragmentary situations, developed from the repetition of motifs and unfolding associations. At the beginning of the exhibition we are confronted by a bent wooden pole which guides us along the corridor and into the first room of Parkett 2 in the old building. The watch suspended mysteriously on the end of the pole reappears later in one of the two videos. These are projected on a large band of fabric that runs between the rooms, so that although each video occupies its own space, there is nonetheless a physical as well as an emotional connection between the two women in a boat on a sunny day and the dancing horses. The indeterminate and enigmatic nature of these external worlds shifts in the last two rooms to the intimate and smaller scale. Pairs or groups of sculptures made from a variety of natural and manufactured materials suggest both ancient ritual and contemporary drama. In the polished, uneven aluminium surfaces of the hand mirrors, for example, we see light as well as our own distorted reflection.
In recent years Pellaton has developed an idiosyncratic language through his use of organic substances, such as tiger balm, coriander or turmeric. Removing these from their original function, he draws on the symbolic power of the materials and their potential for narrative in an artistic context. The passage to the Salle Poma presents a series of relief-like objects made of turmeric mixed with bone glue, in which the spice’s colour and scent informs the reading of the leaf-like pattern inscribed on the surface. These works continue in a different configuration in the Salle Poma, nestled within long lengths of fabric suspended from two tall steel tubes. A radically minimalist gesture in the monumental space, this new work situates the artist’s exploration of natural substances as sculptural materials within the specific context of the architecture. In combining existing and new work in the parcours from the classical building to the stringent minimalism of the extension, Pellaton plays with scales and configurations, creating a non- linear experience, as new constellations revise earlier readings.
Gil Pellaton lives and works in Biel/Bienne, where he studied at the Schule für Gestaltung from 2002 to 2005. From 2015 to 2017 he studied at the Institut Kunst HGK FNHW in Basel for a Master in Fine Arts. In 2010 he was awarded the Kiefer Hablitzel | Göhner Art Prize and in 2020 for the Louise Aeschlimann and Margareta Corti Scholarship.
Jury members
Rolando Bassetti, director Centre d’art Contemporain, Yverdon-les-Bains
Esther van der Bie, artist, Biel/Bienne
Kathleen Bühler, chief curator Kunstmuseum Bern
Pierre-André Maus, CEO Maus Frères SA, Genf
Chantal Prod’Hom, director mudac, Lausanne
[Proposals for candidates: Felicity Lunn, director Kunsthaus Pasquart]
Curator of the exhibition
Felicity Lunn, director Kunsthaus Pasquart
A richly illustrated publication with a text by Elise Lammer will be published by Verlag für moderne Kunst (FR / DT / ENG) to accompany the exhibition.
Opening hours Tues/Wed/Fri 12 – 6 pm, Thur 12 – 7 pm, Sat 11 am – 6 pm, Mon & Sun closed
Les récits de Gil Pellaton (*1982, CH, Bienne) portent sur des événements étranges et disparates. Pour ses objets et installations, il utilise souvent des matériaux organiques comme le baume du tigre et la coriandre, ou un mélange de curcuma et de colle d’os. Ces derniers déploient ainsi leur effet non seulement visuellement, mais aussi au travers de leurs odeurs spécifiques et de leur haptique. Le vocabulaire artistique indépendant de Pellaton s’inspire de l’histoire culturelle, ainsi que de la charge symbolique des matériaux et de leur réinterprétation dans le contexte artistique.
“Hennissement” fait suite à un travail en cours qui cherche à développer un univers indépendant des cadres de référence dominants. Les œuvres, délicieusement mystérieuses, tissent des récits qui restent incomplets et ouvrent un monde de poésie dans lequel les sentiments peuvent s’improviser à l’infini. Il s’agit de la tentative de l’artiste d’inventer un langage sans mots ni concepts, où les jappements, les hennissements et les aboiements forment notre nouvelle grammaire. L’exposition présente des travaux existants ainsi que plusieurs nouvelles œuvres inspirées par le dialogue entre l’artiste et l’autrice Elise Lammer. De ce processus résulte également un texte poétique qui sera inclus dans la publication à paraître et qui est profondément lié au concept de l’exposition.
Pour sa plus grande exposition personnelle à ce jour, Gil Pellaton ne cherche pas à créer un scénario cohérent et unifié, mais plutôt à développer un parcours de situations fragmentaires, élaborées à partir de la répétition de motifs et d’associations s’y rattachant. Au début de l’exposition, nous sommes confronté·e·s à une barre de danse en bois courbée qui nous guide le long du couloir jusqu’à la première salle du Parkett 2, dans l’ancien bâtiment. La montre suspendue mystérieusement à l’extrémité de la barre réapparaît plus tard dans l’une des deux vidéos. Celles-ci sont projetées sur une grande bande de tissu qui se déploie entre les salles, de sorte que, même si chaque vidéo occupe son propre espace, il existe néanmoins un lien physique et émotionnel entre deux femmes sur un bateau par une journée ensoleillée et des chevaux engagés dans leur danse. Le caractère indéterminé et énigmatique de ces mondes extérieurs se transforme dans les deux dernières salles en une échelle intime et réduite. Des paires ou des groupes de sculptures réalisées à partir d’une variété de matériaux naturels et manufacturés suggèrent à la fois un rituel ancien et un drame contemporain. Dans les surfaces en aluminium poli et irrégulier des miroirs à main, nous voyons, par exemple, la lumière ainsi que notre propre reflet déformé.
Ces dernières années, Pellaton a développé un langage très personnel qui passe par l’utilisation de substances organiques, comme le baume du tigre, la coriandre ou le curcuma. Détournant ces substances de leur fonction première, il s’appuie sur le pouvoir symbolique des matériaux et leur potentiel narratif dans un contexte artistique. Le passage vers la Salle Poma présente une série d’objets en relief faits de curcuma mélangé à de la colle d’os, dans lesquels la couleur et le parfum de l’épice complètent la lecture du motif en forme de feuille inscrit sur la surface. Ces œuvres se poursuivent dans une configuration différente dans la Salle Poma: de longues bandes de tissu suspendues à deux arcs en acier sont assemblées à leurs extrémités. Geste radicalement minimaliste dans cet espace monumental, cette nouvelle œuvre situe l’exploration par l’artiste des substances naturelles comme matériaux sculpturaux dans le contexte spécifique de l’architecture. En combinant des œuvres existantes et nouvelles dans le parcours allant de l’ancien bâtiment à son aile plus récente, caractérisée par un minimalisme rigoureux, Pellaton joue avec les échelles et les configurations, créant une expérience non-linéaire, par de nouvelles constellations qui révisent les lectures précédentes.
Gil Pellaton vit et travaille à Bienne, où il a étudié à l’École d’Arts Visuels de 2002 à 2005. De 2015 à 2017, il a poursuivi sa formation à l’Institut Kunst HGK FNHW de Bâle où il a obtenu un master en arts plastiques. En 2010, il a reçu le prix Kiefer Hablitzel | Göhner et en 2020 la bourse Louise Aeschlimann et Margareta Corti.
Membres du jury
Rolando Bassetti, directeur Centre d’art Contemporain, Yverdon-les-Bains Esther van der Bie, artiste, Biel/Bienne
Kathleen Bühler, curatrice en chef, Kunstmuseum Berne
Pierre-André Maus, administrateur Maus Frères SA, Genève
Chantal Prod’Hom, directrice, mudac, Lausanne
[Choix des candidat·e·s: Felicity Lunn, directrice Centre d’art Pasquart]
Commissaire de l’exposition
Felicity Lunn, directrice Centre d’art Pasquart
Une publication accompagnant l’exposition avec un texte de Elise Lammer paraîtra aux éditions Verlag für moderne Kunst (FR/ENG/DT).
Heures d’ouverture Mardi/Mercredi/Vendredi 12:00 – 18:00, Jeudi 12:00 – 19:00, Samedi 11:00 – 18:00, Lundi & Dimance fermé
Die Erzählungen von Gil Pellaton (*1982, CH, Biel) handeln von seltsamen, lückenhaften Begebenheiten. Für seine Objekte und Installationen verwendet er oft organische Materialien wie Tigerbalsam und Koriander oder eine Mischung aus Kurkuma und Knochenleim. Deren Wirkung entfaltet sich nicht nur visuell, sondern auch über spezifische Gerüche und ihre Haptik. Das eigenständige künstlerische Vokabular Pellatons wird von der Kulturgeschichte sowie der symbolischen Aufladung der Materialien und ihrer Umdeutung im Kunstkontext inspiriert.
“Hennissement” ist die Fortsetzung einer fortlaufenden Arbeit, die versucht, ein von den vorherrschenden Bezugssystemen unabhängiges Universum zu entwickeln. Die köstlich geheimnisvollen Werke entwickeln Erzählungen, die unvollständig bleiben und eine Welt der Poesie eröffnen, in der die Gefühle endlos improvisieren können. Es ist der Versuch des Künstlers, eine Sprache ohne Worte und Begriffe zu erfinden, in der Kläffen, Wiehern und Bellen unsere neue Grammatik bilden. Die Ausstellung zeigt neben existierenden auch mehrere neue Werke, die vom Dialog zwischen dem Künstler und der Autorin Elise Lammer inspiriert wurden. Entstanden ist daneben ein poetischer Text für die Begleitpublikation, der gleichzeitig untrennbar mit dem Ausstellungskonzept verbunden ist.
In seiner bisher grössten Einzelausstellung will Gil Pellaton kein kohärentes, einheitliches Szenario schaffen, sondern einen Parcours aus fragmentarischen Situationen, der sich aus der Wiederholung von Motiven und sich entfaltenden Assoziationen entwickelt. Zu Beginn der Ausstellung werden wir mit einer gebogenen hölzernen Ballettstange konfrontiert, die uns den Korridor entlang und in den ersten Raum vom Parkett 2 im alten Gebäude führt. Die Uhr, die geheimnisvoll am Ende des Stabes hängt, taucht später in einem der beiden Videos wieder auf. Diese werden auf ein grosses Stoffband projiziert, das zwischen den Räumen verläuft, so dass jedes Video zwar seinen eigenen Raum einnimmt, aber dennoch eine physische wie emotionale Verbindung zwischen den beiden Frauen in einem Boot an einem sonnigen Tag und den tanzenden Pferden besteht. Der unbestimmte und rätselhafte Charakter dieser Aussenwelten verlagert sich in den letzten beiden Räumen in einen intimeren und kleineren Rahmen. Paare oder Gruppen von Skulpturen aus verschiedenen natürlichen und künstlichen Materialien suggerieren sowohl antike Rituale als auch zeitgenössisches Drama. In den polierten, unebenen Aluminiumoberflächen der Handspiegel zum Beispiel sehen wir sowohl Licht als auch unser eigenes verzerrtes Spiegelbild.
In den letzten Jahren hat Pellaton durch die Verwendung von organischen Substanzen wie Tigerbalsam, Koriander oder Kurkuma eine eigenständige Sprache entwickelt. Indem er sie ihrer ursprünglichen Funktion enthebt, nutzt er die symbolische Kraft der Materialien und ihr erzählerisches Potenzial in einem künstlerischen Kontext. In der Passage zur Salle Poma ist eine Reihe von reliefartigen Objekten aus Kurkuma zu sehen, die mit Knochenkleber vermischt sind. Die Farbe und der Geruch des Gewürzes bestimmen die Lesart des blattartigen Musters, das in die Oberfläche eingeschrieben ist. Diese Arbeiten setzen sich in einer anderen Konfiguration in der Salle Poma fort, eingebettet in die Enden von langen Stoffbahnen, die an zwei Stahlbögen hängen. Diese neue Arbeit ist eine radikal minimalistische Geste in dem monumentalen Raum und stellt die Erkundung natürlicher Substanzen als skulpturale Materialien durch den Künstler in den spezifischen Kontext der Architektur. Indem er bestehende und neue Arbeiten im Parcours vom Altbau bis zum strengen Minimalismus des Erweiterungsbaus kombiniert, spielt Pellaton mit Massstäben und Konfigurationen und schafft eine nicht-lineare Erfahrung, in der neue Konstellationen frühere Lesarten revidieren.
Gil Pellaton lebt und arbeitet in Biel, wo er von 2002 bis 2005 an der Schule für Gestaltung studierte. Von 2015 bis 2017 setzte er seine Ausbildung am Institut Kunst HGK FNHW in Basel fort und schloss mit einem Master in Fine Arts ab. 2010 wurde er mit dem Kiefer Hablitzel | Göhner Kunstpreis und 2020 mit dem Louise Aeschlimann und Margareta Corti-Stipendium ausgezeichnet.
Jury
Rolando Bassetti, Direktor Centre d’art Contemporain, Yverdon-les-Bains
Esther van der Bie, Künstlerin Biel/Bienne
Kathleen Bühler, Chefkuratorin Kunstmuseum Bern
Pierre-André Maus, Verwalter der Maus Frères SA, Genf
Chantal Prod’Hom, Direktorin mudac, Lausanne
[Vorschläge der Kandidat*innen: Felicity Lunn, Direktorin Kunsthaus Pasquart]
Kuratorin der Ausstellung
Felicity Lunn, Direktorin Kunsthaus Pasquart
Anlässlich der Ausstellung erscheint eine Publikation mit einem Text von Elise Lammer im Verlag für moderne Kunst (FR/ENG/DT).
Öffnungszeiten Di/Mi/Fr 12 – 18 Uhr, Do 12 – 19 Uhr, Sa 11 – 18 Uhr, Montag und Sonntag geschlossen
Location:
Kunsthaus Centre d’art Pasquart
Seevorstadt 71 Faubourg du Lac
2502 Biel/Bienne
Switzerland